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Propriété viticole : améliorer votre bilan carbone en produisant du bicarbonate

Vous avez certainement déjà réfléchi pour améliorer le bilan carbone de votre propriété viticole et ainsi être plus performant sur le volet du développement durable.

Et vous avez certainement mis en place, des solutions qui visent à optimiser le bilan carbone de votre propriété viticole. Des investissements comme revoir l’isolation thermique des chais, des caves et des bâtiments de stockage des vins ou la mise en place de la géothermie pour les chauffer et climatiser, ou installer des panneaux solaires sur les toitures sont des solutions que vous envisagez ! Toutefois, avez-vous pensé à récupérer le CO2 issu des fermentations alcooliques lors de la vinification de vos vins ?

J’avais envie de vous en parler, car je trouve cette idée incroyable !


Le bicarbonate : un produit chimique et écologique

Généralement, la fabrication du bicarbonate se fait en 2 étapes. Tout d’abord, du sel et de la craie sont mélangés pour donner du carbonate de sodium. Et par la suite du CO2 est ajouté pour produire le bicarbonate de soude. C'est un processus coûteux en énergie, comme toute production chimique industrielle. En revanche, le bicarbonate est facilement et rapidement biodégradable. Par conséquent, cet ingrédient est autorisé dans une multitude de domaines et sélectionné dans de nombreux cahiers des charges des produits écologiques et biologiques. Utilisé raisonnablement, le bicarbonate de soude reste donc un ingrédient écologique ! C’est une poudre blanche, sans odeur qui se solubilise dans l’eau.


Des bicarbonates différents pour tous les usages

Je ne sais pas si vous en utilisez, mais le bicarbonate de soude est un indispensable à avoir dans son placard puisque c’est un nettoyant multi-usage qui est très économique. Il existe trois types de bicarbonates qui se distinguent selon leur degré de pureté.

Le bicarbonate pharmaceutique

Ce bicarbonate est le plus pur et par conséquent le plus cher. Il est réservé à un usage uniquement médical. On le retrouve dans de nombreux produits pharmaceutiques, dentifrices et cosmétiques.

Le bicarbonate alimentaire

Celui-ci peut être utilisé en cuisine ou en cosmétique selon son degré de pureté. Le bicarbonate de soude est également employé comme agent levant dans la fabrication des produits de boulangerie pour le pain. Le bicarbonate se trouve également comme complément alimentaire dans l’alimentation des ruminants.

Le bicarbonate technique

Quant au bicarbonate technique, il sert au nettoyage et à l’entretien des tâches ménagères. Sa pureté plus faible ne lui permet pas d’être absorbé ou utilisé à même la peau pour des raisons de sécurité. Lorsqu’il est utilisé comme un nettoyant sur une éponge humide, sa structure cristalline décuple une abrasion qui aide à enlever la saleté sans rayer les surfaces sensibles. De plus, le bicarbonate de soude libère du dioxyde de carbone quand il est chauffé. Celui-ci est plus lourd que l’air, il étouffe donc les flammes en gardant l’oxygène. C’est le bicarbonate de sodium contenu notamment dans les extincteurs. Son utilisation est répercutée dans de nombreux domaines. Il sert dans le contrôle de la pollution atmosphérique, car il absorbe le dioxyde de soufre et d’autres émissions de gaz acides. Et il aide à la réduction de plomb et d’autres métaux lourds lors du tannage du cuir, de la fabrication du caoutchouc et du plastique, et même dans le traitement de l’eau.


Transformation du CO2 en bicarbonate de soude

Prenez votre blouse blanche et vos lunettes de protection, nous allons faire un peu de chimie. Le bicarbonate de soude est la même chose que le bicarbonate de sodium. C’est une poudre cristalline blanche appelée par les experts en la matière carbonate acide de sodium. C’est un sel d’acide, formé par la combinaison d’un acide (carbonique) et une base (hydroxyde de sodium). Vous me suivez, jusque-là ? Il est actif au contact d’autres produits chimiques sous forme alcaline douce. Quand les conditions de températures sont supérieures à 149° C, le bicarbonate de soude se décompose en carbonate de sodium, de l’eau et du dioxyde de carbone. C’est à ce moment-là qu'il devient stable. Sa formule est NaHCO3. Il combine donc les éléments suivants : le sodium (Na) ; l’hydrogène (H) ; le carbone (C) et l’oxygène (O).


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Propriétés viticoles et développement durable

Récupérer le CO₂ des vinifications pour produire du bicarbonate

Lors des fermentations alcooliques, chaque hectolitre de vin produit laisse s’échapper entre 8 et 10 kilogrammes de dioxyde de carbone dans l’air. Alors, le récupérer est certainement la solution adéquate pour améliorer le bilan carbone des propriétés viticoles. Ainsi, ce système d’exploitation transforme le dioxyde de carbone en du bicarbonate et améliore les émissions de gaz à effet de serre. Un tuyau est positionné directement sur les cuves de vinification. Il récupère le dioxyde de carbone issu de la fermentation alcoolique. Puis le CO2 est acheminé jusqu’à un compresseur afin d’extraire l’eau en surplus. Pour ensuite, introduire le dioxyde de carbone dans des réacteurs qui sont des cuves de grandes colonnes remplies au préalable de carbonates de potassium et sodium. à ce stade, les petites bulles de dioxyde de carbone montent dans la colonne de carbonate. Et à leur arrivée, en haut de la colonne être transformées sous forme solide en cristal de bicarbonate. Ce cristal se précipite et se dépose en fond de cuve. Une fois que la cuve se remplit, le système d’automatisation indique que la cuve est pleine. Et une pompe achemine le bicarbonate formé vers un filtre. Ici, dans cette phase, l’eau excédentaire est éliminée pour pouvoir manipuler et stocker la poudre de bicarbonate. Ces particules contiennent encore beaucoup d'eau. Mais elles subiront un séchage afin d’obtenir un produit sec et commercialisable.


La production du bicarbonate sur une propriété viticole : Château Montrose Grand Cru Classé

Le château Montrose est un exemple en matière de production du bicarbonate obtenue par leur système de séquestration du gaz carbonique. Ce Grand Cru Classé de Saint-Estèphe capte le gaz carbonique des fermentations alcooliques de façon très simple. Et tous leurs essais sont tellement concluants, que désormais toutes leurs cuves de vinifications sont équipées de gouttières de PVC ne limitant pas les conditions de travail, lors du rush des vendanges et de la vinification. Aussi, le CO2 émis par les levures transformant le sucre en éthanol est aspiré à l’extérieur du chai par un système de vanne qui capte uniquement l’excédent de CO2. Ce qui, comme l’explique Vincent Decup, directeur du Château Montrose , évite la mise en surpression de la cuve et maintient l’inertage pendant la fermentation. Depuis le millésime 2018, il fait confiance au système de la société Alcion. Et pour le coup, en 2019, ce sont 15 tonnes de bicarbonate qui sont produites au Château Montrose.


Recycler le CO2 issu des fermentations pour un développement durable rentable et plus de sécurité dans le chai

Même si le Château Montrose est un exemple en la matière. D’autres domaines comme le Château Guiraud à Sauternes et la Maison de Champagne Moët & Chandon ont bien sûr mis en place cette technique permettant de recycler le CO2 des fermentations alcooliques pour en faire du bicarbonate. Et la même conclusion est avancée par tous les protagonistes. Oui, recycler le CO2 issu des fermentations est rentable. Je pose ici, les données du Château Montrose expliquant que le taux de recyclage est quand même à une hauteur de 40 % du CO2 émis sur la campagne de vinification dans le cas du millésime 2019 dans le cadre d’essais. Alors pour 2020, les espoirs plein les yeux, Montrose visait les 35 tonnes de bicarbonate et comptait collecter 100 % du CO2 émis. Engendrant la réduction notable de l’empreinte carbone et des émissions de gaz à effet de serre de la propriété viticole. De plus, cette séquestration du CO2 sécurise le cadre de travail des employés de chai. Puisqu’elle évite les phénomènes de sursaturation en CO2, si dangereux lors des vinifications, quand la cave n’a pas été aérée.

C’est donc un investissement de 7 500 euros pour un équipement de câble PVC d’une soixantaine de cuves et de colonnes de traitement qui sont par la suite démontées par Alcion, qui fait office de prestataire de service.

Effectivement ce n’est pas un financement à fond perdu comme le dit Vincent Decup, c’est agir pour la planète avec une optique fonctionnelle et une volonté d’équilibre économique.


Attention, ce n’est pas parce que je mets à l’honneur ce procédé de transformation du CO2 en bicarbonate sur mon blog, que j’induis automatiquement que les vignerons doivent en produire… Que cela soit bien clair… En revanche, je trouve cette pratique incroyable !!!


En effet, améliorer son process de vinification et le rentabiliser et motivant, c'est une excellente idée pour afficher vos valeurs et vos engagements. De plus, c'est une occasion en or pour faire parler de votre propriété viticole au travers de cette évolution.

Toutefois, ne négligez pas votre présence sur le web, et pensez à votre communication digitale. D'ailleurs, sur Instagram et Facebook en ce moment je partage 1 conseil par jour pour booster votre com digitale sur le web. Ainsi vous pourrez récupérer de bonnes idées qui porteront rapidement leurs fruits !

Je me tiens à votre disposition avec la rédaction de contenu digital au 06 77 14 36 47.






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